Le dévouement de l’Union Chrétienne des Jeunes Gens/Young Men’s Christian Association (UCJG / YMCA-Togo) aux côtes des jeunes au Togo se renforce davantage. Engagé depuis des années au service de l’accès au droit et à la justice des jeunes, YMCA-Togo vient encore une fois de plus, de mettre à la disposition des jeunes à risque et ex-détenus sur le site de Lomé, des moyens pour le démarrage de leur activité professionnelle.
Dans la cadre de son projet « S2C Youth Justice » pour la réhabilitation des jeunes, YMCA-Togo travaille aux côtés des jeunes à risques (vulnérables susceptibles de commettre des fautes pénales) et les jeunes en conflit avec la loi (ceux qui sont déjà dans les maisons de détention) pour un accès au droit et à la justice. Cet accompagnement passe par l’appui psychosocial, la médiation entre les jeunes, l’administration pénitentiaire et les parents, la mise en apprentissage ou en formation de ces jeunes et pour finir, l’octroi des kits de démarrage d’une activité professionnelle.
La nouvelle vague de bénéficiaires en date, a reçu son lot de matériel ce vendredi 18 août 2023 au siège national de YMCA-Togo à Lomé. C’était en présence du Secrétaire général de YMCA-Togo, M. Gérard ATOHOUN; de la Directrice des affaires sociales de la Commune du Golfe1, Mme NIMON Mazalou, de la Directrice du Centre d’Accès au droit et à la Justice pour Enfants (CAJE) de Lomé, Mme ASSIH Mana, du Coordonateur du projet « S2C Youth Justice » M. Pierre DEGBOE Ayih Kudzo, des bénéficiaires et leurs parents.
Selon Mme ABALO Ablavi Irène, animatrice sur le Projet « S2C Youth Justice », ces jeunes bénéficiaires, dix-sept (17) au total, dont sept (7) jeunes ex-détenus du Centre d’Accès au droit et à la Justice pour Enfants (CAJE) de Lomé et 10 jeunes à risque, ont bénéficié d’un accompagnement exceptionnel, allant du paiement des frais d’apprentissage ou de formation, à la mise à disposition du matériel de travail pour leur permettre de démarrer une activité professionnelle dès la fin de leur formation.
L’objectif est de leur permettre de pour pouvoir subvenir à leur propre besoin et prendre leur avenir en main. Ils bénéficient également d’un suivi pour les encourager à aller de l’avant.
Pour la Directrice du Centre d’Accès au droit et à la Justice pour les Enfants (CAJE), l’UCJG reste et demeure un partenaire privilégié dans le domaine de l’appui à la réinsertion des jeunes en conflit avec la loi.
Le CAJE a pour mission la prise en charge holistique des enfants en conflit avec la loi. Les enfants de 15 à 17 ans, lorsqu’ils sont en conflit avec la loi, la loi autorise à ce qu’on les garde au CAJE soit pour la procédure pénale ou soit la procédure sociale dont la prise en charge finie toujours par une réinsertion. Lorsque les enfants viennent au CAJE et on fait la procédure pour leur éventuelle libération, on se dit qu’il faut forcément que les enfants soient placés dans un environnement protecteur.
Maintenant, le CAJE cherche des pistes de solution pour voir où est-ce que l’enfant doit être placé. On le place soit dans une institution, soit en famille. Ceux qui vont en famille, vu que les familles sont souvent indigentes, elles n’ont pas souvent les moyens pour prendre en charge les enfants et c’est là que le YMCA intervient pour discuter avec l’enfant pour voir ce que l’enfant veut faire comme métier. Donc le YMCA nous apporte un appui en réinsertion professionnelle (Payement des frais de contrat pour l’apprentissage d’un métier, le suivi, l’octroi des kits de démarrage).
À en croire la directrice, il y a une situation de surpopulation dans ce centre de détention des mineurs, où à la création, il était prévu accueillir une trentaine d’enfants, mais aujourd’hui, avec cette délinquance qui est sans cesse croissante des jeunes, le centre accueille jusqu’à 40 ou 50 enfants.
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« Actuellement, nous avons moins de 40 enfants qui sont pris en charge. Chaque jour, on fait l’effort que l’enfant, même s’il est appréhendé, qu’il ne reste pas longtemps au centre pour ne pas dépasser l’effectif limite. Les infractions qui amènent ces enfants à rentrer en conflit avec la loi, ce sont les mêmes fautes comme pour les adultes : vol, viol, crime souvent accidentel, etc ».
Mme NIMON Mazalou, Directrice des affaires sociale de pour sa part, a félicité cette initiative de YMCA grâce à laquelle, beaucoup de jeunes ex-détenus sont réinsérés dans la société et reprennent leur vie. La représentante du Maire GOMADO n’a pas maqué de réitérer la disponibilité de la Maire du Golfe 1 à travailler la main dans la main avec YMCA-Togo pour répondre aux besoins des jeunes de la commune.
Il faut dire que le projet prend fin ce 31 décembre, mais d’ores et déjà le YMCA Togo prépare un autre projet, toujours à l’endroit des jeunes avec son partenaire financier YCMA Suède.
Mathurin AZIAKPOR