Dans un communiqué de presse, la West African Gas Pipeline Company Limited (WAPCo) a annoncé le lancement d’une opération de maintenance de son gazoduc transportant du gaz naturel du Nigeria vers les pays du littoral ouest-africain. Cette opération, qui s’étalera sur quatre semaines, du 5 février au 2 mars, aura un impact sur la production d’électricité, notamment au niveau des centrales ContourGlobal et Kekeli au Togo.
Pour expliquer les raisons et l’importance de cette intervention, les responsables de WAPCo ont rencontré la presse togolaise ce jeudi 6 février au siège de l’entreprise à Lomé.

Cette opération quinquennale est une exigence statutaire imposée par l’Autorité de Régulation du Gazoduc Ouest-Africain (WAGPA/AGAO), basée à Abuja au Nigeria. La dernière maintenance de ce type remonte à 2020.
Selon Isaac Adji Doku, Directeur des Affaires d’Entreprise de WAPCo, cette intervention vise trois objectifs principaux : assurer la sécurité des installations, garantir la continuité du transport et répondre aux exigences des assureurs.

« La maintenance permet de détecter et prévenir d’éventuelles anomalies qui pourraient entraîner des accidents ou des fuites de gaz. L’inspection et l’entretien régulier des pipelines assurent un fonctionnement optimal et évitent des interruptions imprévues du service. Comme pour une voiture, le gazoduc doit être entretenu pour obtenir un certificat d’assurance. Une infrastructure bien entretenue est essentielle pour convaincre les assureurs et garantir la pérennité des opérations », a-t-il expliqué.
L’opération de maintenance consiste principalement au nettoyage et à l’inspection de l’égout principal qui transporte le gaz naturel (méthane) depuis le Nigeria vers Cotonou, Lomé, Tema et Takoradi au Ghana. Pendant les travaux, les tuyaux de connexion aux différents pays seront fermés, entraînant une suspension temporaire de l’approvisionnement en gaz.

Cette interruption pourrait entraîner une baisse de la production électrique, impactant potentiellement la distribution d’électricité dans le pays.Cependant, des mesures anticipatives ont été prises en collaboration avec le ministère de l’Énergie, les autorités du gazoduc et les clients concernés afin de minimiser les désagréments.
Selon David Djangbiegou, coordinateur des opérations de WAPCo à Lomé, plusieurs solutions ont été envisagées : stockage de combustibles alternatifs pour alimenter temporairement les centrales. Installation de nouvelles unités de production d’électricité par la CEET, avec l’appui du gouvernement togolais. Grâce à ces initiatives, l’impact sur la population devrait être réduit, bien que des périodes de délestage restent possibles.

« Avant chaque maintenance, WAPCo informe ses partenaires et les gouvernements concernés pour leur permettre de prendre les mesures nécessaires et éviter une crise énergétique. Pour minimiser l’impact de cet arrêt, nous avons organisé plusieurs rencontres avec le ministère de l’Énergie, l’Autorité du Gazoduc et nos clients afin qu’ils puissent anticiper et trouver des alternatives. Ainsi, certaines dispositions ont été prises, notamment l’achat de combustibles de substitution et l’installation de nouvelles centrales temporaires. », a rassuré le coordinateur des opérations de WAPCo à Lomé.
Il faut dire que bien que cette maintenance puisse occasionner des désagréments à court terme, elle est indispensable pour assurer la sécurité, la fiabilité et la durabilité du transport de gaz dans la sous-région. WAPCo reste engagée à maintenir ses infrastructures aux normes et à garantir une distribution efficace du gaz naturel aux pays desservis.